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kwakizbak #60
Myakhda lui annonce qu’elle va bientôt arriver mais Kwakizbak s’inquiète de voir surgir la pucelle dans son manteau de janvier, la supposée belle et fraîche année débarquée après un décembre épuisant : paquets emballés puis déchirés, lumières scintillantes des Samedi Dimanche Férié.
Myakhda lui dit, t’en fais pas l’année pourrie est derrière nous. Kwakizbak lui répond que même si cette traînée s’est donnée à tout le monde, surtout aux mêmes, même si elle l’a épuisé, même si elle lui a pris une partie de ceux qu’il aimait, il a confiance en Myakhda. Ou disons qu’il voudrait avoir confiance. Mais ça ne dure pas, le repas traîne en longueur. Et soudain il n’y croit plus du tout quand, entre la dinde et la bûche, à l’heure où les ventres se gonflent, quelqu’un se met à dresser la liste de ceux qui ne le sont pas encore, morts, mais que chacun a laissé toujours plus seuls.
— Alors, bonne ou mauvaise ?
écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne
et dernière modification le samedi 26 juin 2010