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quotidiennes XLVII (14/s35)
_« je suis une aventure », écrivait-il
#montreuil #revuesuisse #rogerfederer #arnobertina [1]
_aux espoirs qui nous tiennent
#montreuil #parc #lesguilands #clairière #noirdésir [2]
_quitter la mêlée
#montreuil #parc #lesguilands #regardeleciel #paris [3]
_pour Françoise Tresvaux, Dame des nuages
[photo Laurent Herrou]
#baugy #apéro #hommage [4]
_courbe et tours
#bagnolet #regardeleciel
_un retour en musique pour Legrand
#paris #garedelest #piano #àvousdejouer [5]
_tomates cerise du soir (espoir)
#montreuil #aujardin #récolte
_Photos : Montreuil, Baugy, Bagnolet, Paris (25-31 août 2014)
_Le projet de GRAINS D’INSTANTS est de remonter le temps en images à partir du 18 avril 2012 où j’ai posté mon premier instantané sur le réseau social Instagram, en reprenant ou en modifiant les légendes et, en suivant son évolution, de voir ce que peut créer ce décalage spatio-temporel. Pour en savoir plus sur cette rubrique, suivez ce lien.
écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne
et dernière modification le dimanche 28 février 2016
[1] Ce matin, au courrier, la Revue Suisse ; en couverture, Roger Federer en héros national (fédéral ?) ; au même moment j’apprends qu’Arno Bertina (auteur de Je suis une aventure (Verticales, 2012) où Federer en est l’un des personnages centraux) a accepté d’écrire la prière d’insérer de Ricordi à paraître en octobre à L’Atelier contemporain. La légende : « Roger Federer reste irréprochable, même lorsque d’autres sont meilleurs. » À méditer pour soi.
[2] Jour noir, vide en soi, désir sans, jusqu’à trouver la clairière, jusqu’à toucher la lumière blanche. Alors remonter, l’enfant devant, passer entre les arbres et se cramponner au ciel brûlé par les rayons d’or ; sortir, quitter le parc, poser son sac de tristesse sur le passage pour piétons et le voir se faire écrabouiller avant de rentrer, un peu plus léger. L’enfant sourit toujours.
[3] Trop de bruit autour, trop de voix entremêlées, trop de fracas, de coups de marteaux. Quitter la mêlée et imaginer le monde s’entretuer sous les nuages aveugles.
[4] J’apprends la mort de Françoise Tresvaux sur Facebook. J’avais lu son adieu qui m’avait troublé, le dernier apéro. C’est son mari qui a rédigé les quelques mots en utilisant son compte à elle : Françoise Tresvaux est morte mais pas son avatar. Troublant, une fois encore.
Je ne l’avais rencontrée qu’une seule fois ; il y a une dizaine d’années, j’accompagnais un auteur au festival qu’elle animait. Depuis je la lisais sur ce réseau social, elle parlait de ses lectures, de sa famille, de son mari, de ses rencontres, il y avait de la joie et de la générosité dans ses interventions ; elle me touchait, me faisait rire : je n’imaginais pas qu’un jour j’apprendrais sa mort de cette manière.
Apprenant sa mort, je cherche une photo qui pourrait lui rendre hommage en quelque sorte et j’en trouve une sur laquelle je tiens un verre. C’est LH qui l’a prise, il y a une quinzaine de jours. On prenait l’apéro en terrasse, c’était jour de marché. LH avait pointé son appareil dans ma direction, j’avais baissé la tête (je suis très mal à l’aise face à un appareil photo) mais maintenant, face à la mort, je ne me vois pas baisser la tête mais saluer la Dame des nuages à l’heure de l’apéro.
[5] Retour de Legrand. Comme toujours, cette impression qu’il a encore grandi ; mais lui se demande-t-il si j’ai changé, rapetissé ?