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virée pompidienne #1
se figurer que la journée sera un jeu de miroirs
retourner le sablier, libérer les mouvements
ne pas avoir à chercher longtemps : la foule (s)existe
annoncer à la guitare que les médiators
ne sont pas perdus pour tout le monde
tenter de décrocher poupoupidou le pompompidou
partir à la recherche du collier ras du cou
qui serait assorti à ces deux boucles
attendre un tressautement, le hoquet
relire le faire-part de naissance reçu par sms
souhaiter la bienvenue à Antonin
penser aux dimanches de Jean Dézert
faire des allées et venues entre panorama et paysage
revenir aux tours, aux détours, aux atours urbains
réunir le miroir dans l’image, l’image dans le miroir
chercher l’original en l’autre, trouver le double en soi
(se) réfléchir, (se) recueillir, (s’) atteindre
attendre de voir qui tressera les essais nus
penser que l’amour en terrasse est sans issue
chercher si quelqu’un erre aussi sans test
penser à un promeneur et à cette moitié
de vase communicant reçu lundi
imaginer comment se débrouiller avec
ces trois mots-là : polar, noir et portrait
se demander si la sale histoire n’aurait pas un rapport étroit
avec l’omniprésence des caméras et des militaires dans le quartier
Virée pompidienne #1
coulisses de l’expo Gerhard Richter – Panorama, Paris, 29 juillet 2012
écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne
et dernière modification le dimanche 29 juillet 2012