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ricordi dans les dna


« Tout est vrai, écrit-il, – sauf les souvenirs. Il ne faudrait en effet, pas traduire Mi ricordo par Je me souviens. S’il emprunte au procédé perecquien et aux listes/litanies de Joe Brainard, le recueil composé de 480 fragments cartographie une géographie tant mentale que physique, retisse des histoires d’amour, de mensonges, de trahisons, d’amnésies, d’oubli, de désir de fuir, tuile des impressions rêvées voire fantasmées. Aussi aimable qu’inventif, l’auteur Christophe Grossi remonte le fil d’une mémoire trouée qui s’ancre en Italie. Mais toutes ces vies qui n’ont pas été la sienne tracent au creux des corps, les mutations qui ont transformé la péninsule italienne depuis la fin de la guerre. Confié aux bons soins de la revue strasbourgeoise, L’Atelier Contemporain, Ricordi s’émancipe dans le mouvement dessiné par Daniel Schlier. D’une facture élégante et précise, le recueil s’éclaire aussi à la lumière d’un texte d’Arno Bertina. Qui voit dans cette possibilité d’échapper à soi-même, une « cosa mentale », une forme d’éternité sinon possible, du moins enviable.

En parallèle de l’exposition consacrée à Ann Loubert et Clémentine Margheriti, l’Atelier Contemporain propose la rencontre-lecture avec Christophe Grossi, Jacques Moulin et Valère Novarina, le 25 octobre à 16 h, à la Halle Saint-Pierre, à Paris (18e ). »

► Article de Veneranda Paladino dans les DNA, édition du 18 octobre 2014.

 

écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
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première mise en ligne et dernière modification le vendredi 24 octobre 2014