christophe grossi | lirécrire

Accueil > la chambre d’amis > Avant | résidence Laurent Herrou > Laurent Herrou | 22 septembre 2003

Laurent Herrou | 22 septembre 2003

Lundi matin, et il faut reprendre depuis le début : je veux dire, raconter.
Je n’ai pas retravaillé les épreuves, cela aurait pu être poursuivi hier après-midi, au retour de Saorge, mais ça n’a pas été le cas, à cause d’une mauvaise manipulation informatique qui a gâché tout – et du coup de fil de Mathieu aussi, remis de jour en jour et qui a trouvé sa place au moment où j’allais commencer à travailler. Ce n’est pas un reproche. Je n’ai pas repris le travail sur les épreuves, après la mauvaise manipulation, même si je me disais que ça me changerait les idées – mais ça ne fonctionnait pas. Encore ce matin, j’aurais pu commencer par les épreuves. Mais il est 9:30 et je ne les ai pas encore touchées. J’ai touché, par contre, autre chose, une autre part de moi-même, celle que je condamnais la semaine dernière. J’ai jeté tous les mails, tous, je l’ai déjà dit : ce matin, j’ai échangé de nouvelles photos, je suis incorrigible. Je n’en ai gardé qu’une seule, un gars de Los Angeles, qui s’appelle Kell. Kell besoin ? vous demandez-vous. Oui, pour quoi faire ? Je ne sais pas, je ne veux pas me poser de questions inutiles. Je fais ce que je fais. Je n’ai pas supprimé les pseudonymes. Sur l’un, il y avait Gaycyril (ou Cyrilgay, je ne sais plus) en ligne, on a parlé deux minutes, j’avais joui, déjà, ou pas, ou je ne voulais pas avec lui, je lui ai quand même dit qu’il pouvait m’écrire de temps en temps, ce qui vient en contradiction avec mon désir de suppression des pseudonymes. Néanmoins. Il y avait deux types dans une des chatrooms qui donnaient leur adresse, leurs vrais noms, écrivaient : « Life is too short to play games. » Avec Kell, c’est la même chose : il se sent lonely, cherche son soulmate (âme-sœur), doesn’t go for a one night stand. Kell histoire… (lol)
Je ne sais pas où je vais, ni ce que j’écris. Je sais que ce n’est pas exactement comme cela que je voudrais que le journal soit, je sais que ce n’est pas le genre de littérature que je voudrais donner à lire, et rien que pour cela, je crois que le journal tient son rôle : il me force à affronter ce que j’aime le moins chez moi, mes désirs. Je pense que le journal devrait être un lieu privilégié, je crois que c’est et ce n’est pas le cas. Jean-Pierre a dit hier après la mauvaise manipulation : va écrire, ça te fera du bien… J’ai répondu que je n’allais écrire que des saloperies, il a dit : au moins ce sera fait, tu te sentiras mieux ensuite ! Je ne voulais pas qu’il ait raison – je savais aussi que je me rattraperais ce matin.
La Fnac, je n’en parle même pas – mais l’idée me traverse, les visages, Françoise, Séverine. Les aides, les contacts, les amies. Le travail et l’affrontement nécessaire. Je sais que tout cela n’a aucun sens. Même pour moi. Ce ne sont que des mots, qui viennent au rythme des travaux, dans la rue voisine. Il y a du bruit, tellement, beaucoup trop. Marteaux, aspirateurs, perceuses, et leurs voix.
Je me tenais debout dans la cuisine, pantalon aux chevilles, j’essuyais le sperme sur mon ventre, j’avais pris soin de faire attention à ce que les gars sur l’échafaudage ne me voient pas, ceux de l’immeuble en construction sur la gauche ; seulement il y avait le même risque, sur l’immeuble de droite, et j’étais dans leur champ de mire, et deux gars, tête baissée, regardaient dans ma direction – me regardaient-ils ? J’ai remonté le pantalon, ai marché jusqu’à la fenêtre pour jeter le sopalin dans la poubelle, ai affronté leurs yeux.
J’ai joui, ce matin, devant la photo du visage de Kell, de son torse, allongé sur un lit. Il avait écrit sur l’e-mail : « ce pourrait être ce que tu verrais si… » en anglais, of course. Ce n’était pas une queue dure, ce n’était pas un membre tendu, excitant, ce n’était pas un gars à poil, se masturbant sauvagement, ni une enculade à trois, pas une pipe, c’était un visage, penché sur la droite, vers un amant invisible, un torse poilu, une épaule ronde. J’ai joui avec l’idée de cette épaule ronde, qui se retournerait sur moi, et m’enfermerait dans son étreinte.
Jean-Pierre grossit, tout en refusant de grossir. Il se déteste. Moi je le pousse à faire du sport, à développer les pectoraux, à laisser aller le mouvement : il ne veut pas. Il dit : je ne veux pas devenir un ours, un de ces gars qui te font fantasmer. Moi je ne suis plus un éphèbe jeune, svelte, aux cheveux ras, ce qu’il préfère. Nous nous aimons sans ressembler à nos fantasmes. Nous avons mis des sentiments sur les corps que nous regardons : nous ne nous regardons peut-être plus, peut-être que nous regardons au-delà des corps. Peut-être que c’est cela, l’amour : dépasser la limite des corps. Peut-être que nous nous mentons. Peut-être que je me mens avec mes fantasmes, comme Jean-Pierre se ment face à la jeunesse svelte qu’il souhaite (en lui, en moi).
Je ne sais pas.
Le journal se déroule, et lundi progresse, et je ne touche pas aux épreuves, même si (ou parce que) je sais qu’il va falloir m’y mettre aujourd’hui pour les adresser à Henri dans la semaine, au plus tôt, qu’il puisse sortir un nouveau jeu d’épreuves à m’envoyer une nouvelle fois. Seulement les délais de la poste sont interminables (une semaine entre Béziers et Nice) et chaque nouvel envoi est une perte de temps. Il faut donc que je travaille vite, et bien, ce à quoi je vais m’attaquer ensuite : les épreuves, le travail sur les épreuves.
On était allongé sur le lit, Jean-Pierre voulait emporter son portable dans la cuisine, j’ai dit que j’allais travailler les épreuves sur le lit, qu’en somme il aurait la place, sur le bureau, j’ai dit : je regarde juste les e-mails… Il y avait un envoi de Ghislaine, une pétition d’Amnesty International à propos de la lapidation d’Amina, la condamnation était confirmée, malgré les échos des médias, la peine n’avait été que reculée dans le temps, dans deux mois Amina mourrait sous un jet de pierres, dans d’atroces souffrances. Cela m’a mis de très mauvaise humeur, l’impuissance des hommes, et la bonne conscience à travers le courrier électronique, j’ai voulu néanmoins transmettre l’e-mail, ça n’a pas marché à cause d’une adresse qui n’existait plus, AOL a planté, du moins je me suis énervé parce que ça n’allait pas assez vite, je perdais du temps sur internet, et Jean-Pierre sur le lit ne s’impatientait pas, mais moi je sentais que ça montait, la haine ; je me suis reconnecté, en voulant copier mon carnet d’adresses dans l’e-mail à retransmettre je l’ai totalement effacé, je n’en revenais pas d’avoir fait un geste aussi con, bouche bée, stupéfaite. Jean-Pierre a demandé : quoi ? Je lui ai raconté, lui pensait que ce n’était pas possible de l’avoir perdu, qu’il était sans doute quelque part, une centaine d’adresses électroniques gommées en un éclair, je me trouvais nul, je me trouvais con, ça a calmé mon énervement d’un coup, j’ai effacé le courrier incriminé, celui d’Amnesty, je voyais bien qu’il y avait là un signe, deux fois que je tentais de l’envoyer, et voilà où j’en étais : à comparer la perte de mon carnet d’adresses électroniques avec la lapidation d’une femme innocente. J’ai éteint l’ordinateur, on s’est couché l’un contre l’autre, ce n’était plus la peine que j’essaie de corriger les épreuves, c’était trop tard, la nuit tombait et je n’y voyais plus assez. On s’est relevé, on est allé s’acheter des glaces, dans l’après-midi, vers cinq heures et demie, on s’était fait des pâtes au saumon, avec du vin, on n’allait pas dîner ensuite, on n’avait pas déjeuné à Saorge, on avait pris des coups de soleil sur la route de la maison de Mimi, et la petite chapelle de Sainte-Croix, cela ne servait à rien de ressasser la perte du carnet d’adresses, on s’est vautré devant la télé, mal (bordel dans la maison, et je ne peux pas m’allonger sur le côté gauche, le coude verrouille et me déplier déclenche des douleurs idiotes), devant Urgences j’ai dit à Jean-Pierre que je n’aimais plus la série, je m’en foutais un peu de ce que je voyais, je me suis couché avec un mal de tête en coups de marteau, comparables à ceux que j’entends provenant des travaux, le facteur ne va pas passer avant midi, et Timon, je crois, vient déjeuner avec moi, je mélange tout parce que tout est à mélanger, je vais bien et mal, il fallait que je retrouve le journal pour y jeter en vrac tout ce que je n’avais pas dit hier, il reste des choses en suspens, des choses que je me force à ne pas dire parce que ce n’est pas le moment, que, collées à toutes les choses que j’ai déjà dites, ces choses-là, qui me sont importantes, capitales, ne trouveront pas d’écho, pas leur place.
Point.

Bu comme un trou, quart de vin rouge – mais cette sensation que leur quart fait la moitié d’une bouteille, peut-être la qualité du vin… ? – avec Timon, être l’adulte, l’enfer. Je bois, je ne censure rien, je me veux jeune, je me veux surtout : abordable. Je ne veux pas qu’il ait l’impression qu’il dit des conneries – il dit des conneries – je ne veux pas qu’il ait l’impression que j’en sais plus que lui – il est à l’âge où il a l’impression qu’il en sait plus que moi, à quoi bon le rabaisser ? Timon, quinze ans, quatorze peut-être. Mon filleul. Un de mes filleuls. Je lui demande s’il a quatre euros pour l’addition, il n’a rien sur lui, je file au distributeur, tire cinquante, le gars me rend la monnaie, je tends un billet de dix à Tim, il dit : je ne refuse pas… Je réponds qu’il a raison, mais que si la prochaine fois que je lui demande quatre euros il n’a rien sur lui, ça va chauffer. Je me trouve cool, hypercool. Je travaille ma cote de popularité auprès de la jeunesse. Je suis comme je voudrais que l’on soit, comme certains (Cécile) l’ont été avec moi. Tim part au collège, je rejoins le journal. Pour me faire mousser, être fier d’avoir donné dix euros à mon filleul. Fier oui. Être ce que l’on doit être : encourageant. Parce que la vie, c’est sympa, mais il ne faut pas se foutre de la gueule des gens : c’est très, très con. Il y a des hommes qui lapident des femmes à coup de pierres et d’autres qui se donnent bonne conscience en envoyant des e-mails. Voilà les humains. Voilà à quoi mène votre éducation.
J’ai bu un quart de vin rouge, je suis remonté, emballé, heureux, léger.
J’ai travaillé la première partie de Femme qui marche aussi. Travaillé, repris. J’ai terminé le boulot sur la première partie, je suis plutôt d’accord avec les modifications de Henri – sauf cas très particuliers. Je n’ai pas envie de mettre la moindre pression sur mes frêles épaules de jeune auteur de talent. Mon deuxième roman, Femme qui marche, prévu pour le 15 novembre. On est dans les temps. Je finirai ce soir, posterai demain. Je finirai demain, posterai mercredi.
Je respire.

Corrigé la première partie de Femme qui marche, la moitié.
17:15. Jean-Pierre dans sa voiture, dans les embouteillages, sous la chaleur insupportable. Il fait chaud à Nice, combien fait-il ? J’écoute Keren Ann, je ne me calme pas depuis la ville. Je suis descendu, en ville, j’ai affronté Nice, au pas de charge, au pas de course, parce qu’il y avait des choses à faire, que je n’avais pas le temps – ou la peur de ne pas l’avoir. Je voulais être rentré pour Jean-Pierre, on aurait pu aussi se retrouver en ville, je n’avais pas envie. Je n’aime pas la ville, je crois que je deviens raciste. C’est intolérable, c’est incompréhensible, c’est une horreur, il faut se battre soi-même contre soi-même, contre ces sentiments-là. Je deviens raciste, intolérant, un vieux con, disait Joe lorsque je me plaignais des couples avec des gosses, ou des chiens, de la crainte que j’avais de nos nouveaux voisins possibles. J’ai bu un café avec mon père, il y avait des tas de mecs jeunes, de nanas pouffes à souhait, j’ai demandé à haute voix ce qu’ils faisaient tous là, s’ils ne feraient pas mieux d’être au boulot. Je me suis demandé ce qu’ils foutaient là, je ne me suis pas demandé ce que moi je faisais là, à transpirer ma haine, ma rage incompréhensible. J’ai dit : j’en ai marre de cette chaleur… Tellement marre de Nice telle qu’elle est, tel que je suis, tel qu’elle me rend. Je déteste les beurs avec leurs fringues moches, qui traînent les pattes et leur accent, les voix trop fortes, même chez les plus jeunes, je ne supporte pas la médiocrité. Je ne me regarde pas, mèches longues, calvitie minable, ma chemise trempée par la transpiration, pantalon trop long, dégueulasse qui se noie dans la merde, sous mes pompes noires, sales. Je n’ai aucune classe. Je deviens raciste de moi-même. Ce n’est pas une affaire de race, ni de classe, c’est une affaire de haine de moi-même, et au-delà de moi, des humains. Mathieu me parlait d’une chanson de Cristina Aguillera, qui s’appelle Beautiful, il disait que dans le clip tout le monde, homo et hétéro, était beau, moi j’en ai marre des gens laids. J’en ai marre des bagnoles, du bruit et des rues qui puent. Marre des vieux, de leurs béquilles, des files d’attente dans les boutiques, d’attendre chaque fois que je fais quelque chose. La nana chez Air France : aucun effort, je n’ai pas de billets pour le week-end du 4 octobre. J’ai toujours l’impression que Jean-Pierre va se faire casser la gueule au volant de sa voiture, qu’il va revenir en morceaux. La gueule en morceaux. J’ai toujours l’impression qu’il ne va pas revenir, j’ai l’impression qu’il va faire la gueule, parce que je n’ai pas de billets, qu’en somme tout est de ma faute. J’ai l’impression, toujours, que tout est de ma faute. J’écris, et je déteste écrire, mon racisme naissant, et les sentiments médiocres, et l’attente, et la maison que je range en quatrième vitesse parce que comme l’épouse de Barbe Bleue j’ai peur qu’il ne me fasse une remarque, et de rejoindre les autres cadavres du placard.
Je me relis, je me censure, je me fais peur, je ne me crois pas, je voudrais, autre, autrement, autre chose, de moi-même. Je me relis, je n’aime pas ce qui est marqué, ce que je me suis dicté. Je me relis, je sais que j’écris pour évacuer, une fois encore, la rage, l’énervement, pour que, lorsqu’il poussera la porte, je sois à nouveau : doux, aimant, gentil, joli.
Je sens que Jean-Pierre arrive, le monstre rentre dans sa tanière – je parle de moi, mais vous ne comprenez rien.

Lire, lire, connecter, lire, écrire, lire, relire, corriger, lire, écrire, écrire, écrire, lire, chercher, parler avec toi, puis : lire, écrire, écrire, effacer, corriger, chercher, connecter, lire, écrire, répondre, répondre, chercher encore, lire, écrire, te parler, parler avec toi, tu dis, parlant de Manosque : ça ne vaut pas le coup de faire toute cette route ?
Non.
Non, en effet. Monter un dimanche, pour voir Emmanuel Adely parler de l’Égypte. Non, ça ne vaut pas le coup.
Lire, écrire, noyer le poisson, noyer la phrase qui a été écrite à cette place-là, et que j’ai effacée, qui concernait les deux photos que Randy a envoyées, où il se trouve nu, debout, face et dos, sur une plage américaine. Que j’ai gardées – ainsi que ma réponse, sommaire : « wow ».
Ne pas lire, ne pas écrire, ne pas envoyer, ne plus envoyer, mais croire, croire quand même, que le travail effectué, et à effectuer, sera du bon travail, aura été du bon travail, même si la journée, autour, inutile, tellement inutile. Tu dis : ça n’avait pas l’air d’aller, vu les mails que tu m’as envoyés… Ça n’allait pas, mais je croyais que j’avais su dissimuler les sentiments derrière des phrases toutes simple – seulement tu lis à travers mes phrases toutes simples. Je te dis : tu lis en moi comme dans un livre. Le comble pour un écrivain.
Tu ris.
Tu ris, puis tu vas dans le salon – que lis-tu ?
Je demande : tu lis quoi ? Tu reviens dans la chambre (je fais glisser le journal pour que la mention des photos de Randy disparaisse de l’écran) me répondre que tu es sur le balcon, que tu retends les fils qui servent à étendre le linge, et qui, tu mimes, se sont affaissés avec le poids de la lessive d’hier. Tu m’embrasses la main, tu aimes quand je te pose des questions – et j’aime lorsque tu me réponds.
Que sommes-nous ?
Qui suis-je ?
Demain, la Fnac, et je crois déjà que je ne me rendrai pas à la réunion prévue à neuf heures, droit d’expression. Je n’ai rien à dire, rien à entendre. J’ai envie plutôt de connecter internet. Ce que je suis – qu’est-ce que je suis ?
Jean-Pierre parle sur le balcon – avec qui ?
Je ne pose pas la question cette fois, je n’ai pas envie de savoir. Je meuble les minutes de ma vie avec les pages de mon journal. Les mots que j’écris. Rendez-vous à dix-neuf heures trente avec Pascal pour une séance de rééducation. Je n’ai pas envie d’y aller. Je n’ai envie de rien, finalement.
Internet, si.
Le sexe, peut-être, toujours. Et encore…
Internet, oui : le sexe qui n’existe pas. La solitude.
Internet ? Pour quoi faire ?
Je n’ai pas envie, je vais à la ligne, à chaque ligne. Tu ne recevras pas septembre, c’est à Hubert que je m’adresse soudain. J’ai honte des mots sur le racisme. Tu ne recevras pas septembre, ça ne te servirait à rien. Je vais par contre t’adresser un mail pour connaître les conditions de résidence à Montévidéo, si j’ai une chance. Comme j’ai pris des renseignements à Saorge, auprès de Jean-Jacques Boin.
Jean-Pierre a dit : Boin, c’est le mec au visage duquel Christine Angot a balancé un verre pendant un vernissage…
Tout de suite après, ça me l’a rendu moins sympathique – et ma motivation s’est émoussée. J’ai quand même écouté ses arguments sur l’argent qu’il demandait aux artistes résidents. Est-ce que Hubert Colas demande une contribution financière, lui aussi ? Est-ce que Colas et Angot parlent de moi ?
Jean-Pierre dit : arrête de faire ton parano…
J’arrête.


_résidence Laurent Herrou | Avant | 22 septembre 2003

 

écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
BY-NC-SA (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne et dernière modification le samedi 9 novembre 2013