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Laurent Herrou | Avant | 25 juillet 2003

Retour devant l’écran, dans la chambre où il fait meilleur – ou est-ce Lyon qui a aidé à donner une meilleure image de Nice ? Je ne sais pas. À Lyon, la température était plus douce, le vent frais en soirée, notre chambre d’hôtel climatisée ; on a même eu une averse à deux heures du matin, à la terrasse du bar où nous finissions la soirée avec deux Perrier. Lyon, ville superbe, que j’ai couverte de superlatifs devant un Jean-Pierre dubitatif – et sans doute à raison. On s’emmerderait autant ici qu’ailleurs, a-t-il remarqué. Oui. À Paris, peut-être… ?
Face à l’ordinateur, taper d’une main. La radio de contrôle s’est avérée satisfaisante malgré mes craintes paranoïaques d’un nouveau problème : je vais vivre encore une semaine et demie avec le plâtre, puis il y aura rééducation. Lyon, à ce point de vue aussi, m’a fait du bien : me changer les idées, penser à autre chose, les musées, les restos, la boutique Diesel (où j’ai encore fait des folies, mais bon !). Le regard des homos dans les rues de la ville, puis des camionneurs au retour, sur l’autoroute. Femme qui marche, et ses vérités hypocrites. Jean-Pierre a fait une pellicule de photos que l’on a fait développer ce matin, et l’on se demande lui et moi, en les passant un à un, s’il y a la couverture de mon prochain livre parmi les vingt-quatre clichés qu’il a faits. Il a dit : laissons reposer, on y reviendra plus tard. Pas d’urgence, non.
Au Musée d’Art Contemporain de Lyon, pas de catalogue sur le travail de Kim Sooja.
Après le travail sur le texte (et avant les prochaines corrections sur épreuves), H&O me demande un argumentaire commercial pour les représentants de Vilo.
Triangul’ère en attente. Marguerite Tiberti prévoit la parution du livre pour enfants pour 2005. À l’I.A.C. de Villeurbanne, j’ai repéré une nouvelle revue belge, Pylône, dans laquelle étaient publiés un texte de Caroline Lamarche et un texte de Valérie Mréjen ; la revue voulait réconcilier les arts, faire coexister philosophie, arts plastiques et littérature, j’ai relevé l’adresse e-mail et le nom du gars qui s’occupe de la branche littéraire, Nicolas Carpentiers, et prévu d’envoyer un texte (sans doute Intermède). Je sais, je m’étais juré que. Mais ça marche : Femme qui marche sortira dans les six mois à venir, et je recommence à croire en moi. En ma chance. Aux bons moments.
Manu, de Lyon, est à Nice.
Emily et Steve aussi.
Des amis, à retrouver. Nouvelle à annoncer, dire.
J’ai un plâtre, mais à part ça (qui entrave le rythme de l’écriture), je vais bien.

Le bras gonfle, à l’intérieur du plâtre, le médecin dit : dans la mesure du possible (et quand c’est possible), essayez de positionner le bras au-dessus du cœur, pour drainer l’eau qui s’y accumule à cause de son immobilisation. Jolie phrase.
Ne pas y penser…


_résidence Laurent Herrou | Avant | 25 juillet 2003

 

écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
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première mise en ligne et dernière modification le mercredi 18 septembre 2013