Laurent Herrou | Avant | 16 juillet 2003

Bureau de la chambre, l’après-midi. 18:40. Soirée, plutôt.
Nouveau document – réécrire le journal.
Soirée, il va falloir me concentrer, pour que le journal redevienne le journal. Pour écrire. Un journal. Le mien.
Il y a des informations, beaucoup, des bonnes et des moins bonnes. Il y a des choses à dire, à raconter, il va falloir que je sache comment écrire le journal. Trouver un truc. Me libérer. Il y a des informations à propos des publications, je dis : des, il y avait (imparfait) des publications prévues, en attente. Je crois que ce n’est pas encore le moment d’écrire, je ne sais pas encore quand sera le bon moment d’écrire, je sais d’autres choses que celles-là.
La chaleur sur Nice.
Le coude, mieux depuis l’appel à Joe, et les anti-inflammatoires prescrits par elle.
La Fnac, où je ne me suis pas rendu cet après-midi.
La famille, et son poids en sanglots étouffés au fond de la gorge.
Il y a Jean-Pierre, derrière moi, qui vaporise l’eau d’Evian en brumisateur, pour que tu travailles bien, dit-il. Je retrouve l’autonomie des deux mains, des deux bras, les poignets et les coudes. Il y a des informations, mais j’attends un appel, qui ne vient pas, qui me dira si oui ou non le travail peut commencer. Car il y a, aussi, du travail à faire.
Le 16 juillet, 18:45 maintenant.
Je commence un nouveau document qui s’intitulera 2003/2, à l’image des autres années. Je crois qu’il n’y a qu’une seule année qui s’est articulée autour d’un seul document, mais je ne sais plus laquelle. Je pourrais vérifier, vous pourriez vérifier. C’est le journal, mon journal, revenir à l’écriture d’un journal.
Ne pas oublier qui je suis.
Qui, quoi, pourquoi.
Pourquoi je fais ça.